Vendredi 1er Juillet à 21h00
FESTIVAL JAZZ ET MUSIQUE IMPROVISEE - BESANCON (25) - Kursaal De Besancon
http://www.aspro-impro.fr/archives/jfc/programme-jfc2016.pdf
Maggie NICOLS : chant, claquettes
David CHEVALLIER : guitares, banjo
Denis CHAROLLES : batterie, percussions, trombone, arrosoir, objets hétéroclites, voix
« Magie » Nicols, le jeu de mots est facile et tentant, mais il est vrai que la grande Maggie (d’Ecosse, et non d’Angleterre, comme elle se plaît à le rappeler) est une sacrée enchanteresse, qu’elle chante, esquisse quelques pas de claquettes ou simplement bouge sur scène. Son association avec Denis Charolles et David Chevallier — deux magiciens itou, à leur manière — débouche sur un des trios les plus étranges et charmeurs qu’on puisse imaginer.
Créé en 2008 à L’Arc à Rézé, ce trio reprend la route des scènes européennes, et propose un répertoire revisitant le patrimoine anglo- saxon et français, tout en laissant la part belle à leurs propres compositions et à l’improvisation. La complicité entre les trois artistes est palpable, chacun prend tour à tour la parole comme on se renvoie une balle.
Ainsi nous redécouvrons quelques grands standards de la soul music : « I've been loving you » d'Otis Redding, « Superstition » de Stevie Wonder avoisinants un poème de Jean Richepin ou le fameux «Tobbie witz you » de la Campagnie des Musiques à Ouïr (générique des Musiques à Ouïr pour la Fabrique de l'Histoire sur France Culture).
v Maggie Nicols (chant)
Au cours des années 70, elle a collaboré avec le percussionniste écossais Ken Hyder, puis avec les vocalistes Brian Ely, Phil Minton et Julie Tippett au sein du groupe Voice, puis plus tard avec Arto Lindsay et Ovules. Depuis vingt ans, elle se produit constamment auprès de grandes figures de l’improvisation (Irène Schweizer, Lol Coxhill, Joëlle Léandre) incorporant parfois des éléments de la culture écossaise dans les improvisations, toujours teintée d’humour et de théâtralité.
Maggie Nicols est une figure importante dans le monde de la musique improvisée européenne.
v Denis Charolles (percutterie, guitare, trombone, graviers, chant…)
Initiateur du Trio La Campagnie des Musiques à Ouïr avec Christophe Monniot, il est sans cesse à la recherche
d’aventures artistiques nouvelles et se plaît à provoquer, rechercher un possible à travers les rencontres et les projets de croisements artistiques.
La Campagnie des Musiques à Ouïr lui ouvre la porte à de fortes aventures sous forme d’ateliers (fanfare de
Banlieues Bleues, Osni Jazz Le Nom du Truc, Grenoble jazz festival, Europa Jazz Festival), sous forme de créations lors de résidences, ou de commandes (écriture de musiques pour le spectacle Sans Queue ni Tête et la nuit peut-être de Giselle Gréau, générique de l’émission La fabrique de l’histoire sur France Culture…). Des rencontres autour de la poésie de la danse dont Le Bleu de Ipoës en duo avec l’acteur Michel Richard , avec Giselle Gréau compagnie Pas ta trace (musique et performance pour le festival Octobre en Normandie), Duo avec Daniel Znyk sur un texte de Gherasim Lucas « Passionnément » dans le cadre du festival « La voix est libre» aux Bouffes du Nord à Paris.
Il collabore régulièrement avec des Scènes Nationales notamment avec l'Hexagone à Meylan (38), direction
Antoine Conjard ou la Scène Nationale de Sète et du Bassin de Thau (34), direction Yvon Tranchant.
Il est aujourd'hui le responsable artistique de l'ensemble « les Musiques à Ouïr » et a créé Les Etrangers Familiers - Un salut à Georges Brassess (2008), Au Lustre de la Peur, spectacle jeune public (2006), Solo pour arrosoir et graviers (2009), D'à corps/désacorps (2007), Duke & Thelonious (2011), Electronic Mamies (2011), Ô Brigitte (2012).
Joue en petite formation « jazz » : Mélosolex avec Fred Gastard (sax basse) et Vincent Peirani (accordéon), La
Campagnie des Musiques à Ouïr avec Julien Eil, avec David Chevallier dans ses propres projets.
Il est coréalisateur avec Alexis Baskind et Elsa Biston du Moulin à Ouïr procédé d'improvisation numérique interactif mettant en relation gestes et sons.
v David Chevallier (guitares, banjo)
Découvert dans un premier temps dans les orchestres de Laurent Dehors, Patrice Caratini, Jean-Marie Machado, où il étonnait par sa maîtrise des guitares acoustiques et électriques, ainsi que par le langage particulier qu’il y développait, depuis, David Chevallier a tracé un chemin très personnel fait de rencontres inattendues et de projets ambitieux.
Il a fondé à cet effet sa propre compagnie : le SonArt.
Dès 1999, il crée Pyromanes, poker d’as de l’improvisation et de phénomènes scéniques, puis en 2001, c’est la
naissance des « Nouvelles de Buzzati », spectacle créé au festival international de la Villette. Avec « The Rest is silence », mise en musique de poèmes de Cesare Pavese, pour une voix (Elise Caron), 4 improvisateurs (les Pyromanes) et un ensemble de musique de chambre (Octoplus), David Chevallier s’affirme comme un porteur de projets atypiques. Pour les « Gesualdo variations », le SonArt a associé de brillants improvisateurs (Christophe Monniot, Guillaume Roy, Alain Grange) à l’ensemble vocal A Sei Voci, spécialisé dans la musique
ancienne. Surprenante rencontre entre madrigaux d’un compositeur atypique de la fin du 16e siècle et langage
d’aujourd’hui, ce spectacle a été créé en 2007 à l’Europa jazz festival et à l’Opéra de Rouen.
2009 a vu la naissance de « Double Dowland », petite forme acoustique autour des mélodies de John Dowland, avec Anne Magouêt, soprano et Bruno Helstroffer, théorbe, puis de « Is that Pop Music ?!? », adaptation détonante de chansons issues du répertoire Pop/Rock anglo-saxon.
En 2012 sera créé « Sit Fast & Fear Not », pour soprano, consort de violes, saxophone, théorbe et contrebasse.
v Jazzdor Strasbourg/Berlin, 06 juin 2013
[…] « Magie » Nicols, le jeu de mots est facile et tentant, mais il est vrai que la grande Maggie (d’Ecosse, et non d’Angleterre, comme elle se plaît à le rappeler) est une sacrée enchanteresse, qu’elle chante, esquisse quelques pas de claquettes ou simplement bouge sur scène. Son association avec Denis Charolles et David Chevallier — deux magiciens itou, à leur manière — débouche sur un des trios les plus étranges et charmeurs qu’on puisse imaginer. D’un scat déjanté mêlé de bruitages acoustiques et électriques de ses comparses à un « Superstition » revisité trash ou un « I’ve been lovin’ you too long (to stop now) » poignant, en passant par un parlé-chanté (Schprechgesang, en allemand) poétique et véloce, tous trois nous baladent au fil d’un répertoire improbable où les timbres vocaux et instrumentaux (rappelons que Charolles est un multi-instrumentiste invétéré) les plus inattendus nous sautent aux oreilles au moindre détour du chemin. Rock ? Jazz ? Free ? Soul ?… on s’en fout ! Ça balance, ça part dans tous les (bons) sens ou ça vous noue la gorge, et c’est tout. […] Thierry Quénum - jazzmagazine.com